Suite aux différents maux qui minent nos communautés à savoir : la mortalité maternelle, la mortalité infantile, la mauvaise santé financière de la famille, les difficultés de scolarisation et de la formation professionnelle des enfants, la dégradation des conditions de vie et la pauvreté, etc…, les hommes se posent beaucoup de questions sur les causes. Ainsi, trouvent-t-ils que la non planification des naissances aussi en est une.
Le poids de cette situation pèse plus sur les femmes avec à la clé des violences de tout genre à savoir l’abandon de la femme et la dislocation de la famille, des violences liées à la grossesse et à l’accouchement, le refus d’assister la femme dans les charges de la procréation, les violences physiques face à l’adoption des méthodes de planification familiale etc…
L’homme étant l’acteur principal et porteur de décision dans les contrées togolaises n’est pas suffisamment mis au centre des débats pour la résolution des problèmes liés à la mortalité maternelle et infantile.
C’est dans cet optique qu’une nouvelle stratégie est mise en place dans le but de permettre aux hommes et jeunes garçons à s’engager pour la panification familiale afin de réduire la mortalité maternelle et les violences basées sur le genre. Cette nouvelle stratégie élaborée en projet regroupe les hommes de toutes les couches sociales : Chefferie, Pasteur, Féticheur, Comité Villageois de développement, élèves, apprentis…, tous des hommes pour repenser les moyens à mettre en œuvre pour la réduction de la mortalité maternelle et les violences basées sur le genre. L’innovation reste le fait que l’action du projet est centrée sur les hommes et les jeunes garçons à travers des écoles de maris et des clubs de garçons communautaires mis en place et aussi ; le regroupement des religieux de différentes croyances pour une cause commune.
Voici une preuve que les hommes comprennent bien la planification familiale :
« Je suis Kossi, réparateur de vélo. Âgé de 42ans, j’ai six (06) enfants avec ma femme. La sixième est dans sa deuxième semaine après sa naissance. Depuis la naissance du cinquième enfant, j’ai demandé à ma femme d’adopter une méthode contraceptive mais, elle ne voulait pas. Alors que, le revenu de mes activités ne me permet pas de supporter beaucoup d’enfants. Après cet accouchement, elle et moi avons pris la résolution d’adopter une méthode chirurgicale afin d’être raisonnablement sûr de ne plus avoir d’enfants. C’est ainsi que j’ai demandé des informations chez les responsables de formation sanitaire de mon village et, on m’a parlé de la vasectomie. Ma femme et moi sommes rendus chez le chargé de suivi des projets de planification familiale de l’ATBEF de notre district sanitaire pour avoir des informations sur les démarches à suivre. En ce jour, j’ai fait la vasectomie et, ma femme et moi sommes très fiers. Maintenant, place à la recherches de ressources pour subvenir aux besoins de la famille ».