« Nous sommes dix-sept enfants pour mon papa et, nous n’avons pas tous eu la chance de faire de grandes études car, le papa n’était qu’un cultivateur. Et, ses revenus ne lui permettaient pas de subvenir aux besoins de nous tous. Ainsi, les filles étaient-elles laissées aux charges de leurs mamans. Certains d’entre nous même n’ont jamais eu la chance de connaître même les chemins de l’école car, déjà à bas âge, leurs grandes activités n’étaient que les travaux champêtres. Par chance, moi j’ai pu étudier jusqu’en classe de CM2 avant d’arrêter pour me lancer dans de petits commerces. Je m’en sortais pas mal et, en ce jour j’ai ma famille, j’avais quarte enfants. Le problème pour lequel je me confie à toi en ce moment, concerne ‘’avais’’ que je viens d’employer dans ma précédente. Depuis que vous avez commencé vos activités sur la planification familiale dans cette préfecture de Yoto, je ne me suis jamais intéressé à vos messages ni sensibilisations parce que, je ne voulais jamais faire adopter de méthode contraceptive à ma femme à cause des rumeurs. Voilà que le pire vient de se produire, ma femme est tombée enceinte, avec un enfant de 1an sous le bras. Je ne sais où mettre la tête car, je n’en peux plus. Je ne faisais que le ‘’coït interrompu’’ avec elle ne sachant que ce n’était pas aussi efficace cette méthode. Elle est présentement enceinte et, tout le quartier et mes amis me pointent des doigts. Pour mon papa, je suis un vrai homme car, pour lui l’homme doit avoir beaucoup d’enfants. Il continue de prôner sa vieille idéologie qui consiste à avoir beaucoup d’enfants. Avec toutes les charges que j’ai maintenant, je ne voulais plus avoir d’enfant. Je suis perdu, je ne sais à quel ciel me voué ! J’espère que tu viens de comprendre mon problème. Je me confie à toi aujourd’hui pour avoir plus d’informations sur les méthodes contraceptives afin de rompre avec les rumeurs qui m’ont poussé dans cette erreur et, de faire adopter à ma femme, une méthode dès l’accouchement ». Nous confie Agbéko, un jeune d’une trentaine d’années.
En lisant cette histoire, nous comprendrons que nous sommes tous interpellés pour la cause familiale, peu importe notre âge, nous avons droit aux informations nous concernant et, nous permettant de devenir des personnes responsables et épanouies. C’est dans cet optique que nous voyons encore plus l’importance de la formation des jeunes sur les thématiques de la planification familiale, les violences basées sur le genre et la masculinité positive.
Toutes informations liées à la santé sexuelle et de la reproduction doivent être un tremplin pour les jeunes vers un avenir plus sûr!