janvier 2018

Mon ignorance m’a conduit vers la destruction de mes rêves!

Je suis Afi, jeune fille de 13ans, en classe de 6ème. Je vis avec mes parents et je n’ai pas d’amies avec lesquelles m’amuser. Dans la clandestinité, je visite un jeune garçon de 23ans, en classe de 1ère pour regarder des vidéos sur son portable et, cela aboutissait souvent à des rapports sexuels non protégés. Arrivé à un moment, j’avais pris goût. Personne n’étais au courant jusqu’au jour où je ressens des malaises et que mes parents m’ont amené chez la Sage-femme du Centre de Santé de mon village qu’on se rend tous comptent que je suis enceinte de deux mois. Comment cela pourrait être une réalité si je n’ai jamais eu mes menstrues ? Une question qui me revient chaque fois mais, le pire s’est déjà produit. Mes parents accusent le garçon, auteur de ma grossesse de m’avoir violé. Mais personnellement je sais que ce n’est pas le cas. Pour avoir une idée claire, des questions ont été posé à la Sage-femme. Après consultations, voici ce qui en sort comme conclusion :

  • Je n’avais pas été pas violé,
  • Je ne pouvais accoucher que par césarienne,
  • Et, si je ne sais pas faire, je n’aurai pas de lait maternel pour nourrir l’enfant car je n’ai pas de sein sur ma poitrine.

Face à cette situation, je vois toute ma vie basculée vers le chaos ! Je ne savais rien sur ma vie sexuelle. Je suis totalement perdu, je ne sais la décision de mes parents quand on sera à la maison.

Si nous analysons bien cette situation, les responsabilités se situent à plusieurs niveaux :

  • Les parents ne communiquent pas entre eux jusqu’à discuter avec leurs enfants,
  • Tout sujet sur la sexualité était un tabous dans la localité, chacun se cache pour en parler et finalement beaucoup de fausses informations passent inaperçues,
  • Il n’y a pas un centre pour des conseils aux jeunes et adolescents, même pas au niveau du canton.

Tout le rêve de cette jeune fille vient de s’écrouler dans un laps de temps. Et, si on ne sait pas faire, l’une des répercussions de cette grossesse sera qu’elle ne pourra plus se développer normalement comme débuté.

A voir les conséquences de cette situation (conséquences que nous tous pouvons énumérer), on comprendrait bien l’importance des Centres Conviviaux et d’Écoutes des jeunes.

Ma fierté c’est de comprendre les avantages des méthodes de la PF

Je suis Yawavi, jeune femme de 26ans vivant dans le village de Adabadji-kondji. Depuis 2013 que les activités de Distribution à Base Communautaire des méthodes de la PF ont débuté dans mon village, je suis l’une des premières bénéficiaires des avantages de ce projet. En ce moment, mon enfant avait 1an. J’ai adopté la méthode injectable (dépo-provera) jusqu’à ce que mon fils n’atteigne ses 2ans. Après, j’ai laissé pour tomber enceinter et avoir mon second enfant. A peine accouché, je suis revenu vers l’Agent de santé Communautaire pour des conseils en ajout à ce que l’accoucheuse de l’Unité Périphérique de Soins me prodiguait. Après que le nouveau est 6mois, j’ai recommencé avec ma méthode injectable. A part les effets secondaires que j’avais eu au débuté et qui ont été géré, je me sens très bien et. Jusque-là je n’ai eu aucun problème de santé et plus encore, je n’ai pas eu complications lors de mon accouchement comme le dit les rumeurs que nous écoutons de gauche à droite sur les méthodes. Je suis trop fière d’avoir vite compris et de prendre en main mon destin et celui de mon foyer. L’avenir de nos enfants est notre priorité, à mon mari et à moi. C’est pour cette raison que nous avons discuté et lui-même  m’a permis d’adopter une méthode contraceptive.

Voici le témoignage d’une femme, bénéficiaire du projet de Planification Familiale qui est exécuté dans le District Sanitaire de Yoto depuis 2013.

Ces témoignages nous permettront de lever beaucoup d’inquiétudes et de corriger les différentes rumeurs que nous apprenons souvent sur l’adoption des méthodes de PF. Ici, nous donnons la parole aux bénéficiaires directes du projet afin de donner leurs avis. Une approche très louable.