‘’Chérie, toi et moi sommes ensemble ça fait quelques mois déjà et je ne sens pas réellement ton amour pour moi. Je veux que tu me le prouves et je suis en train de penser à une date spéciale qui sera témoin de notre amour. Cette date n’est rien que celle de la « Fête des Amoureux », le 14 Février.’’
Voici une des milliers de stratégies que nous jeunes nous utilisons pour mettre des filles innocentes dans nos filets.
Cette fête qui était religieuse a pris une tournure commerciale avec les années. Et ce côté commercial a engendré de nos jours « le vagabondage sexuel » surtout au sein de la jeunesse : des virginités perdues en ce jour, des grossesses précoces par ici, des grossesses non désirées par là et, pour couronner tout, les contaminations aux IST/VIH/Sida.
En quelques secondes, la jeunesse sabote son avenir, bascule tout dans le chaos juste pour une fleur, un collier, un habit… suivi d’une sortie romantique et…
J’ai été très fier de rencontrer certains jeunes qui, conscients de la situation actuelle sur les questions de la sexualité, ont pris sur eux la responsabilité de partager des informations nécessaires pour une vie saine avec leurs pairs. Ces activités se font en marge de la célébration de la Saint Valentin, et ont débutées en février 2017. Ces jeunes sont regroupés au sein d’un collectif d’associations de jeunes œuvrant dans le domaine de la Santé Sexuelle et Reproductive, de la Planification Familiale (SSR/PF). Ce collectif a pour nom ‘’Jeunes Ambassadeurs’’ (J.A.) et c’est sous la supervision de la Coalition des Pays signataires du Partenariat de Ouagadougou, cette Coalition œuvre dans neuf (09) pays en Afrique pour le moment. Avec un dynamisme indescriptible et un engagement ferme, ces jeunes savent convaincre leurs pairs dans un esprit de changement de comportement et d’adoption de méthodes contraceptives, pour ceux qui le veulent, afin de garantir un avenir meilleur pour eux et pour leurs descendants.
Cette année encore, des activités de sensibilisations se sont déroulées dans les écoles, centres d’apprentissage, places publics, sur les médias (radio, télévision et presse en ligne), suivies des offres de services Planification Familiale, Dépistage du VIH/Sida, des IST et des prises en charge même jusque tard dans la nuit afin de toucher aussi des professionnelles de sexe.
Une initiative très louable mais limitée dans le temps. Si seulement ces activités pouvaient se faire tous les mois, j’ose croire que beaucoup d’avancée sera constatée dans le changement de comportement chez les jeunes. Mais, le grand problème demeure toujours : l’appui financier pour y arriver !
« Ne perdons pas de vue la jeunesse car, elle demeure une grande force sur laquelle l’on doit s’appuyer afin de bien profiter du Dividende Démographique »